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La colombophilie au quotidien

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orientation: mystère!!!

quel genre de petite boussole ont-ils dans leur petite tête?
quel genre de petite boussole ont-ils dans leur petite tête? 

Voici quelques articles, référançant les hypothèses soutenues par les chercheurs, sur le mystérieux sens de l'orientation du pigeon.

Le soleil lui sert de point de repère.
Par temps couvert ou brumeux, il se repère plus difficilement, de même lors des perturbations solaires.

Le nord magnétique : il compare certainement sa position avec celle de son pigeonnier. Lors de perturbations magnétiques importantes, même par beau temps, les pertes sont nettement plus sévères.
Des expériences semblent montrer que si le pigeon est isolé de tout champ magnétique dans une cage de Faraday (pigeonnier en fer), les pertes sont plus nombreuses (concours ou jeunes qui sortent pour la première fois) que dans un pigeonnier en bois.
Des chercheurs américains (deux biologistes de l'Université de New York, un biologiste et un géologue de Princeton) affirment avoir découvert dans les fibres nerveuses de la base du cerveau des pigeons de minuscules granulés allongés semblables à des micro-aimants. L'analyse chimique de ces granulés indique la présence de fer, de nickel, de cuivre, de zinc et de plomb. La complexité de la structure de ces granulés suggère une efficacité supérieure aux magnétomètres.

Les étoiles et la lune peut-être ? Certains pigeons rentrent parfois alors que la nuit est tombée, mais rarement, et deux heures maximum après le coucher du soleil.

Les points de repère : avec un peu d'entraînement, et à force de voyager, le pigeon repère des points caractéristiques.
Dans l'armée, on se servait de cette faculté pour établir des colombiers mobiles (roulottes). Bien sûr, il faut que la roulotte soit bien caractérisée (forme, couleur et éléments complémentaires) et il faut  habituer les pigeons par des déplacements progressifs

Les odeurs : Elles font partie de l'environnement et il est certain que les pigeons les distinguent.

 

Deux chercheuses de Francfort pensent avoir percé le mystère du sens de l'orientation des pigeons voyageurs, le localisant dans un organe situé dans la partie supérieure du bec, a indiqué l'une d'elles, Elke Holtkamp-Rotzler, mercredi dernier à Mayence en marge du congrès de la société de zoologie allemande.

Cet organe est constitué de terminaisons nerveuses libres et de cellules sensorielles qui réagissent aux impulsions mécaniques.

Toutes deux ont stocké des petits grains magnétiques contenant du fer. Vraisemblablement, ces petits grains font pression en fonction de l'orientation de l'oiseau vis-à-vis du pôle Nord, sur diverses membranes nerveuses qui acheminent l'impulsion au cerveau. Cette découverte est du à Gerta Fleissner et Elke Holtkamp-Rotzler, qui ont mené leurs recherches à l'Université Louis-Maximilien de Münich.

Les chercheuses pensent que d'autres oiseaux possèdent également cet organe.

"Les pigeons reconnaissent les champs de force magnétique" et cela constitue dans leur cerveau une sorte de carte, soulignent-elles. De plus, ils s'orientent par rapport à la position du soleil. Les forts orages influant sur le champ magnétique perturbent leur orientation et c'est pourquoi la plupart des éleveurs de pigeons ne laissent pas leurs oiseaux voler lorsqu'un orage s'approche.

Les yeux des pigeons voyageurs ne nous ont pas encore révélé tous leurs secrets

L'orientation des oiseaux est une question qui passionne tout autant les chercheurs que les passionnés d'oiseaux et plus spécialement les colombophiles, toujours admiratifs devant les exploits hebdomadaires de leurs protégés.
Dans cet article, je vais commenter de très récentes découvertes liant la vision et le sens magnétique chez les oiseaux. Après un bref rappel du rôle de la vision dans l'orientation du pigeon voyageur, nous verrons plus en détail la méthode expérimentale ayant permis de lier vision et sens magnétique. En conclusion, j'essayerai de voir comment ces nouvelles données scientifiques peuvent avoir de l'importance dans notre pratique quotidienne de la colombophilie.

1/ Vision et orientation chez le pigeon voyageur.

L'oiseau pour pouvoir s'orienter, a besoin d'interagir fortement avec le milieu extérieur et parmi les 5 sens, la vision et l'olfaction sont particulièrement sollicitées chez le pigeon voyageur. Le rôle de la vision dans l'orientation du pigeon voyageur est une question fortement débattue depuis que l'on s'intéresse aux mécanismes permettant aux pigeons voyageurs de s'orienter. Louis Palliez, en 1930, dans son livre "Le pigeon voyageur : son origine description, ses qualités, ses aptitudes" fait des remarques extrêmement intéressantes concernant l'utilisation de la vision dans l'orientation du pigeon voyageur, sans pour autant imaginer le rôle fondamental de la vision. Des années plus tard, Schmidt-Koenig en 1958 montrera que la vision est particulièrement importante pour l'orientation du pigeon voyageur car le pigeon regarde l'emplacement du soleil pour s'orienter : Il utilise l'azimut du soleil comme boussole. Cette capacité d'utiliser le soleil comme repère géodésique est tout à fait remarquable, puisque le soleil change d'emplacement tout au long de la journée. En fait, le pigeon possède une horloge biologique qui lui permet de rectifier le mouvement du soleil. Si le rôle du soleil dans l'orientation du pigeon voyageur est une certitude, le rôle de repères visuels est plus contesté. Cependant, l'on s'accorde à admettre que dans les derniers kilomètres, le pigeon utilise des repaires visuels locaux pour terminer son approche finale.

2/ Les expériences de l'équipe du Dr Wiltschko

Les oiseaux, comme d'autres animaux d'ailleurs, font aussi appel à un sixième sens, le sens magnétique. Beaucoup d'encre a coulé concernant ce fameux sens magnétique chez le pigeon voyageur et il faut l'avouer, à ce jour, aucune preuve formelle n'a été amenée, prouvant de manière définitive l'existence et plus encore l'utilisation de ce sens par le pigeon voyageur. Pourtant ce sens magnétique existe bel et bien chez les oiseaux comme l'a montré l'équipe du Dr Wiltschko de Frankfort, Allemagne, qui travaille, entre autre, sur l'orientation du rouge-gorge. Au printemps, au retour des beaux jours, les rouges-gorges migrent la nuit vers le Nord-Est. Lorsque des rouges-gorges sont maintenus en volière pendant la période de migration, ces oiseaux se regroupent instinctivement sur le coté Nord-Est de la cage, qui correspond à la direction qu'ils auraient prise s'ils n'avaient pas été retenus prisonniers (voir figure 1)

Figure 1 : le cercle gris correspond à la cage. Pendant la journée les rouges-gorges occupent tout l'espace. La nuit, ils se rassemblent sur la face Nord-Est de la cage. Cette direction est celle de leur migration.

Il est clairement établi que les rouges-gorges utilisent le sens magnétique pour se diriger pendant leur migration. Cela a été prouvé en installant ces oiseaux dans des cages où il était possible de modifier la direction du Nord magnétique : la position des oiseaux dans la cage pendant la nuit est directement liée au Nord magnétique imposé.

Si le rôle du sens magnétique dans la migration des rouges-gorges est incontestable, le moyen utilisé par les oiseaux pour sentir le champ magnétique reste un mystère. Chez le pigeon, certains prétendent qu'il y aurait des microcristaux de magnétites soit à la base de la tête, soit dans le bec et ce sont ces cristaux qui seraient responsables de la détection du champ magnétique. Cela reste à prouver. Une autre hypothèse concernant la détection du champ magnétique chez les animaux a été émise il y a plus de 25 ans de cela : on avait imaginé que l'aiguille aimantée de la boussole pouvait être remplacée chez les être vivants par des macromolécules rendues sensibles au champ magnétique lorsqu'elles interagissent avec la lumière (photons). Les yeux, riches en terminaisons nerveuses et en pigments sont donc tout désignés pour être le siège de la détection du sens magnétique chez les oiseaux. Reprenant cette hypothèse, l'équipe du Dr Wiltschko a voulu étudier le comportement des rouges-gorges lorsque ces oiseaux sont soumis à des lumières de différentes couleurs et de différentes intensités.
 

Pour bien comprendre leur expérience, faisons un bref rappel de physique. La lumière blanche qui provient du soleil est la résultante de lumière de différentes couleurs (ou longueur d'onde). L'arc-en-ciel est justement un phénomène physique qui permet de séparer les différentes composantes de la lumière.
Lorsque l'on refait la même expérience, avec des oiseaux qui passe leur journée avec des lumières bleue, turquoise, verte ou jaune, l'on s'aperçoit que la lumière jaune ne permet pas aux rouges-gorges de s'orienter correctement et les oiseaux se répartissent aléatoirement au bord de la cage (figure 2)

Figure 2 : le cercle gris correspond à la cage. Pendant la journée les rouges-gorges sont éclairés avec des lumières de différentes couleurs (bleue, turquoise, verte ou jaune). Les losanges noirs correspondent à la position des oiseaux pendant la nuit. Les oiseaux se rassemblent sur la face Nord-Est de la cage lorsqu'ils ont été éclairés pendant la journée avec des lumières bleue, turquoise ou verte. Cette direction est celle de leur migration. Ils sont par contre incapables de s'orienter correctement sous une lumière jaune.
Cette première série d'expérience a été réalisée sous une faible intensité lumineuse (correspondant à celle de l'aube). Dans une deuxième série d'expérience, ils ont multiplié l'intensité lumineuse par 6. De manière surprenante, cette augmentation d'intensité a profondément changé les capacités des oiseaux à utiliser correctement leur sens magnétique (figure 3). La lumière jaune est tout autant perturbante et ne permet pas aux oiseaux de s'orienter. Par contre les lumières bleu turquoise et verte provoquent une déviation par rapport à la normale.
 

Figure 3 : le cercle gris correspond à la cage. Pendant la journée les rouges-gorges sont éclairés avec des lumières intenses de différentes couleurs (bleue, turquoise, verte ou jaune). Les losanges noirs correspondent à la position des oiseaux pendant la nuit. Aucune de ses lumières ne leur permet de s'orienter correctement.
Afin de s'assurer que ces changements d'orientation sous différentes lumières et sous différentes intensités n'étaient pas dus à un manque de motivation des oiseaux maintenus dans des conditions de vie stressantes, ils ont fait une troisième série d'expérience, avec de la lumière blanche mais en ne permettant à l'oiseau de ne voir que de l'œil gauche ou de l'œil droit, en appliquant sur l'un des yeux un bandeau parfaitement opaque à la lumière. De manière surprenante, seul l'œil droit permet aux rouges-gorges de s'orienter correctement (figure 4)

Figure 4 : le cercle gris correspond à la cage. Pendant la journée les rouges-gorges sont éclairés avec de la lumière naturelle blanche. Les losanges noirs correspondent à la position des oiseaux pendant la nuit.
Ces expériences démontrent sans équivoque que le sens magnétique est dépendant de la lumière et donc de la vision. Point important, seul l'œil droit joue un rôle dans la perception du sens magnétique. Ce dernier résultat prouve de manière incontestable que la perception du sens magnétique chez les oiseaux passe par la vision. Autre point important, les lumières intenses apportent un dérèglement du système de perception du magnétisme. C'est peut-être la raison pour laquelle ces oiseaux ne migrent qu'au crépuscule, lorsque l'intensité de la lumière du soleil est faible.
 

3/ Quelques réflexions concernant les colombophiles

Il serait tout d'abord étonnant qu'il y ait plusieurs moyens de détecter et de sentir le champ magnétique dans l'embranchement des Oiseaux. Il est donc fortement probable que nos pigeons voyageurs utilisent eux aussi leurs yeux pour percevoir le champ magnétique. Certains chercheurs avaient d'ailleurs montré que par temps couvert, des pigeons voyageurs avec l'œil gauche occulté avaient plus de mal pour regagner leur pigeonnier que les pigeons qui avaient l'œil droit occulté. Le résultat de cette expérience sur les pigeons voyageurs est à rapprocher de ceux obtenus sur le rouge-gorge.
Ces résultats montrent aussi que les fortes intensités de lumière dérèglent la boussole magnétique des rouges-gorges. Tout à chacun garde en mémoire des désastres sous un ciel d'un bleu intense et sans aucun nuage. On peut émettre l'hypothèse que lorsque le soleil brille trop fort (conjonction d'une journée sans nuage, et sans humidité), il y a un conflit entre la boussole solaire et la boussole magnétique et que cela entraîne des erreurs dans le choix de la direction des pigeons. Ces kilomètres supplémentaires, ajoutés à une journée éprouvante physiquement (due à la chaleur), entraînent des pertes massives.
Pour finir, et sans vouloir prendre parti dans la théorie des yeux, ces expériences montrent bien qu'il y a plus dans les yeux que la simple détection de la lumière et donc de la vision. Je ne sais pas si les signes observés par les spécialistes ont un quelconque rapport avec la détection du sens magnétique chez l'oiseau mais peut-être qu'il faudrait regarder plutôt l'œil droit que l'œil gauche.

Source: Institut de développement des connaissances sur l'orientation des oiseaux

 

étude par GPS sur l'orientation du pigeon

Utilisation de GPS en colombophilie : Bilan de nos premiers essais

Qui n’a pas rêvé de savoir par où est passé son pigeon lors d’un concours ? La mise au point par les militaires américains d’un système de localisation par satellites (GPS pour Global Positioning System) et la miniaturisation des composants électroniques ont permis à deux équipes, une allemande et une italo-suisse, de fixer un module GPS sur le dos de pigeons . Alors que les articles montrant la faisabilité de suivre les pigeons grâce au GPS sont sortis depuis déjà plus de deux ans, peu d'articles concernant l’orientation du pigeon voyageur sont sortis utilisant cette technologie… Nous avions contacté le Prof. Lipp afin de tester ces appareils, et d’étudier le comportement de pigeons lorsqu’ils sont confrontés au relief. Le Prof. Lipp nous a accordé sa confiance et nous avons obtenu nos premiers GPS fin 2001 (voir photo 1). Nous avons utilisé ces GPS pendant l'été 2002 et les résultats n'ont pas été à la hauteur de nos espérances dans cette technologie.
 

Photo 1 : Dimension du GPS fixé sur le dos du pigeon. Le poids est de 32 grammes et la hauteur totale de 1.8 cm

Dans les articles cités ci-dessus utilisant cette technologie, les pigeons qui ont été équipés étaient des pigeons expérimentés, âgés de plusieurs années. Notre but n'étant pas de reproduire les expériences de nos collègues, nous avions décidé d'équipé de GPS des pigeons sans aucune expérience, afin de suivre l'apprentissage des oiseaux. Nous espérions obtenir des informations concernant l’orientation des pigeons, dans les errements des jeunes pigeons.
Ces pigeons avaient été fournis par la station d'élevage "Natural". Nous avions choisi des mâles, pensant que ceux-ci, de part leur corpulence supérieure par rapport aux femelles, seraient plus aptes à supporter le poids des GPS. Ces mâles sont arrivés à notre colombier au mois de juillet 2001 et n'ont pas été entraînés au cours de la saison 2001. Ils ont par contre volé plusieurs heures par jour autour du colombier jusqu’au début de l’automne. Pendant l’hiver, les pigeons ne sont pas beaucoup sortis pour éviter la prédation due aux rapaces, importante dans notre région. A la fin de l’hiver, les pigeons ont repris leur entraînement quotidien. Malgré la miniaturisation en électronique, les GPS pèsent tout de même 32 grammes et représentent donc un peu moins de 10% du poids de l’animal. Afin de les habituer à voler avec un objet sur le dos, nous avons commencé à équiper ces jeunes mâles avec des poids de plus en plus lourd au cours du printemps 2002. Ces poids ont le même encombrement que les GPS (taille et hauteur) Deux poids ont été utilisé : le premier de 11 g (voir photo 2), le deuxième de 19 grammes.
 

Photo 2 : Les plumes du dos du pigeon sont coupées très courtes, et une bande velcro est collée directement sur la peau et les plumes avec de la colle cyanoacrylate gel. Les poids ou les GPS sont équipés de la bande velcro opposée.

Première constatation, dès que l'on équipe les pigeons du poids de 11 g, la durée des volées devient extrêmement réduite. La durée des volées n'augmente pas dans les semaines qui suivent : le pigeon fait quelques tours puis se pose rapidement sur le toit du colombier. La volée ne dure jamais plus de quelques minutes. Il faut noter que les autres pigeons du colombier, lâchés en même temps et qui ne sont pas équipés de poids ont des volées normales et n'hésitent pas à monter très haut dans le ciel. Lorsque nous posons le poids de 19 grammes, certains des pigeons équipés ne volent quasiment plus. Incontestablement, le poids handicape fortement le vol du pigeon et celui-ci préfère s'arrêter de voler. Par contre le comportement du pigeon dans le colombier ne nous a paru pas modifié : le pigeon défend normalement son casier, s'accouple et élève ses petits, leur croissance étant tout à fait régulière. Ainsi, il n'y a qu'une activité qui semble handicapée : c'est celle du vol. Le pigeon supporte donc parfaitement le poids au colombier et le stress n'est présent que lors de la volée. Un des pigeons présentait cependant après plusieurs semaines, une blessure sur l'avant-bras. Certains mouvements du vol mettent donc en contact le poids et l'avant-bras. Le refus de voler pourrait provenir peut-être d'une gêne mécanique. Cependant nous n'en sommes pas sûr car seul un pigeon présentait ce type de blessure. Devant l'arrêt des volées, nous avons arrêté de mettre un poids aux pigeons pendant quelques semaines, afin qu'ils reprennent leur entraînement musculaire quotidien.

Les premiers essais.

Malgré le manque de motivation évidente de voler avec un poids, nous avons quand même décidé de lâcher les oiseaux avec un GPS à partir de points de plus en plus éloignés du colombier (2 – 4 –8 km). Les oiseaux ont été lâchés un par un. Equipés du GPS, ils cherchent immédiatement un arbre pour se poser. Incontestablement, le stress du poids supplémentaire « embarqué » s’ajoute au stress lié à leur premier lâcher et les oiseaux sont très perturbés. Lâchés à deux km et alors que le colombier est visible à l’œil nu (il est situé en hauteur, à flanc de colline), ils resteront dans un arbre entre 1 et 2 heures, sans bouger. Après ce laps de temps, de manière surprenante, les pigeons vont rejoindre leur colombier, mais leur itinéraire ne sera pas droit mais particulièrement courbe (voir tracés dans la photo 3).

Photo 3 : Itinéraire des pigeons lors des lâchers à 2 km (en vert) et à 4 km en bleu. Le colombier est situé au niveau de l'étiquette jaune avec le soleil. Au niveau des longs segments rectilignes en pointillé, l'itinéraire des pigeons n'a pu être enregistré car les GPS ont perdu pendant un laps de temps le contact avec les satellites leur permettant de calculer leur position. Ces traits en pointillés ne sont donc qu'une estimation de leur itinéraire.

Ces tracés montrent à quel point le vol des pigeons n'est pas droit, mais brisé. Lors d'un concours, la seule chose dont nous avons accès est la vitesse théorique du pigeon. En fait le pigeon parcourt plus de chemin que nous ne l'imaginons. Il serait intéressant de savoir si tous les pigeons ont ce vol brisé ou si les grands champions ont un vol plus rectiligne, ce qui permettrait de comprendre leur victoire.

Le GPS donne non seulement les coordonnées de l’oiseau à tout instant, mais aussi son altitude. Il était donc intéressant d’étudier l’altitude à laquelle les pigeons équipés de GPS volaient. La courbe présentée dans la figure 1 représente la hauteur à laquelle le pigeon vole par rapport au sol. Le pigeon lesté avec le GPS vole relativement bas, une quinzaine de mètre au-dessus du sol au démarrage (polygone marron). Il ne suit que légèrement les oscillations du terrain. Il ne prend que difficilement de l'altitude, 20 m en 1 km. Par rapport à des pigeons contrôles (même âge, même expérience) dont l’itinéraire est suivi avec des jumelles, l’itinéraire ne semble pas être différent. Par contre le comportement est très différent : tout d’abord, très peu de pigeons se posent, de plus les altitudes sont très différentes : Les pigeons qui ne sont pas encombrés par le GPS prennent très rapidement de l’altitude, plusieurs centaines de mètres et plongent alors sur le colombier. Lors de leur deuxième lâcher, distant de 4 km, le même comportement a été observé. Sur la photo 3, l’on s’aperçoit très nettement que le pigeon lâché à 4 km (tracé bleu) fait demi-tour après quelques centaines de mètres. Ce comportement est surprenant car le pigeon devrait voir son colombier de l’endroit où il vole. Il n’a donc pas reconnu de manière certaine l’endroit où il se trouve. Ce fait est troublant, vu que nombres d’auteurs sont persuadés que les pigeons utilisent la vue dans les derniers km pour s’orienter (voir article du Prof. Van Grembergen P.R. N°13/2002). Cette non-reconnaissance des environs est peut-être due, soit à un problème d’altitude, comme suggéré par le Prof. Van Grembergen dans son article, soit cette reconnaissance ne se met en place que par ce que les pigeons sont entraînés.
 

Figure 1 : altitude de vol du pigeon en fonction de la distance parcouru.. L’echelle des ordonnées donne l’altitude réelle. Le trait supérieur du polygonne marron, matérialise le niveau du sol.

Les pigeons ont alors été emmenés à 8 km. La géographie du lieu est assez spécifique, les pigeons devant prendre de l’altitude pour rejoindre le pigeonnier, situé derrière une série de collines dont l’altitude se situe autour de 800 m. Au cours de cet entraînement, les pigeons contrôles (ceux sans poids) sont rentrés, alors que les pigeons porteurs de GPS ne sont pas revenus.

L'avenir

Tout d’abord, le simple fait de mettre un poids sur le dos du pigeon modifie son comportement (volées plus courtes). De plus nous montrons que les GPS de première génération sont trop lourds et ne permettent pas au pigeon de prendre la bonne altitude. Chez les jeunes pigeons, non entraînés, il semblerait que l’altitude joue un rôle important dans la reconnaissance des environs immédiats du colombier. Ces premiers GPS ne semblent donc pas convenir aux pigeons peu expérimentés. Il serait intéressant de savoir si la montée en altitude joue un rôle important pour les jeunes pigeons en zones de plaines. En effet, en zone de plaine, le pigeon peut se faire une idée de la topographie des lieux, sans avoir à monter très haut, contrairement à un milieu de moyenne montagne. Les mauvaises rentrées pourraient aussi être dues à un double stress, celui occasionné par le poids, ajouté au stress du lâcher.
L'avenir passera par la création de nouveaux GPS, plus légers. La légèreté de ceux-ci permettra d’augmenter l’aérodynamisme, qui doit certainement jouer un rôle tout aussi important que le poids. En 3 ans, les progrès de l'électronique nous permettent d'envisager de faire un GPS de moins de 10 g. En effet, les modules GPS ne pèsent plus que 3 g et les antennes plus que 1 g. Nous pouvons aussi diminuer la fréquence d’échantillonnage, car celle-ci est trop importante. Nous pouvons sans perdre trop d’information réduire cette fréquence à une mesure toutes les 10 secondes. Cette diminution de fréquence d’acquisition devrait nous permettre de diminuer aussi le poids de la batterie. Nous espérons obtenir les GPS pour pigeon de deuxième génération (poids inférieur à 10 g) pour le printemps 2003.

En conclusion, le rêve de connaître l'itinéraire de nos pigeons à chaque concours n'est pas pour aujourd'hui, mais l'on peut avancer, avec peu de chance de se tromper, que dans quelques années, le poids des GPS ne fera plus que quelques g et qu'on connaîtra enfin les parcours des pigeons, relâchés à plusieurs centaines de km.

Source: Institut de développement des connaissances sur l'orientation des oiseaux.

 

un petit dernier pour 2008 !!!

petit mosaïque pédigrée du 414094

petit mosaïque
petit mosaïque 

Donc voici le petit dernier arrivé à la maison: le 414094, petit mosaïque issu de chez Eric Joly, un excellent amateur de ma société (celle de Vervins).

Je l'ai acquis samedi, à la vente de tardifs prévue à l'occasion de la remise des prix annuelle! Je n'étais pas venu pour acheté au départ, mais j'avoue que celui là ma "tapé" dans l'oeil!!! Eric m'a affirmé que ses ascendants étaient de bons pigeons et qu'il avait donné de petits mosaïques comme celui-ci à d'autres colombophiles qui ont bien "marché"! Espérons qu'il en sera de même pour moi!

En attendant, ce cher petit mosaïque reste en cage, chez moi, dans la cuisine, car trop petit pour intégrer le colombier des jeunes qui ont, pour les plus vieux, 8 mois et qui ne laisseront pas la gamelle trainée pour ce petit! Il est encore jeune, donc il est encore temps...

 

Fraternité en colombophilie???

Bien que je ne suis qu'un colombophile avec 8 saisons derrière lui, j'ai pu remarquer que depuis ces dernières, années, la fraternité s'est dégradée, voire presque inexistante à certain endroit!

Où est passé le temps où les franches rigolades et la camaraderie règnaient dans nos associations? Aujourd'hui, tout n'est que mensonge, suspiscion, trahison... Je ne veux pas généraliser non plus, car tout le monde n'est pas à mettre dans le même sac! Mais avouez quand même que ce n'est plus comme avant!

Ce n'est pas comme ça que l'on va attirer de nouveaux amateurs. Il faut se montrer (et rester) solidaires, avec une entraide extraordinaire et ne pas hésiter à promouvoir notre sport. Se bouger pour récolter des fonds, afin de réduire le coût de l'enlogement, qui participera parallèlement à attirer de nouveaux adhérents! Faire des manifestations auprès des écoles, des expos dans les foires...

Je ne crois pas que nous allons droit dans le mur car il est encore temps de réagir!

Là où je suis actuellement, à la Sté de Vervins, je n'ai pas à me plaindre, au contraire car il y a une très bonne ambiance, je ne pouvais pas imaginer arriver dans une association comme celle-là! C'est pour ça que j'ai encore un espoir dans les relations futures, où chacun ne suspectera  pas de tricherie le gagnant de tel concours et où l'on pourrait communiquer tous ensemble!

La colombophilie a encore de beaux jours devant elle: ne les gâchons pas!!!

 

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